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Le minibus du Coeur

Le phénomène d’une démographie qui augmente plus vite que la mise en place d’équipements publics et privés, laisse apparaître un désordre urbain important dans les villes phares de l’Afrique.

 

INTRODUCTION
 

La mobilité quotidienne s’avère problématique pour la majorité des habitants des grandes villes africaines (longs déplacements à pied le long des routes).

 

De plus en plus, dans les grandes agglomérations d’Afrique, l’usage des deux roues pallie certaines carences du système de transport avec pour conséquence un accroissement important des accidents laissant des séquelles graves aux victimes.
 

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Les caractéristiques de la mobilité urbaine au Burkina Faso.


Le Burkina Faso est desservi par un réseau routier classé d’une longueur totale de près de 13000 km dont seulement 2000 km environ sont des routes bitumées.

Selon les prévisions disponibles à ce jour, la population de l’agglomération de Ouagadougou d’ici à l’horizon 2010 serait de l’ordre de 1,5 à 2,5 millions d’habitants et celle de Bobo-Dioulasso à 1 million d’habitants.

 

Ce développement démographique s’explique en grande partie par le fait que ces deux villes constituent les centres administratifs, politiques, culturels et économiques du pays.

La Place des 2 roues motorisés au Burkina Faso

Dans la répartition modale des déplacements au Burkina, les 2 roues occupent une place de choix avec 39 % du parc motorisé contre 6 % aux voitures particulières et 3 % aux transports collectifs.


Le niveau d’équipement de 2 roues motorisés pour 100 familles est de 150 engins.


Pour les bicyclettes, le niveau est de 79 pour 100 ménages.


Ce n’est pas un hasard si Ouagadougou possède le titre de « Capitale du deux roues ».


Dans le même ordre, on constate une prédominance des 2 roues motorisés pendant les périodes de déplacement dites « de pointes » soit 45 % vers midi et 50 % le soir.
 

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La route est meurtrière

Le rapport de l’OMS, établi dans le cadre de la journée mondiale de la santé dédiée à la sécurité routière, indique que le taux de mortalité dû aux accidents de la route est plus important chez les pauvres.


En Afrique, les victimes d’accidents de la route succombent en grande majorité à cause des comportements à risques et du manque de moyens de secours.


La journée mondiale de la santé 2004 est placée sous le signe de la sécurité routière. Si l’OMS a choisi ce thème, c’est qu’il est plus que jamais « un problème de santé publique majeur ».

Ce fléau touche en priorité et plus durement, les pays à faibles revenus, qui n’ont pas les moyens d’avoir un réseau routier aux normes de sécurités internationales et qui ne peuvent pas prendre en charge dans des temps très réduits les blessés par manque de moyens.

 

En Europe occidentale, le taux d’accidents mortels en 2002, oscille entre 11 et 12 pour 100 000 personnes.


En Afrique, pour la même période il se situe entre 19,1 et 28,3 pour 100 000 habitants.

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LES DEUX ROUES TRES EXPOSES AUX ACCIDENTS

Les premières victimes des accidents sont les « usagers vulnérables de la route ».

Entrent dans cette catégorie les piétons, les cyclistes et les conducteurs d’engins à 2 roues motorisés.

Au Burkina Faso, énormément de deux roues circulent, ce qui explique qu’ils soient sévèrement touchés et nombreux lors des accidents de la circulation. Proportionnellement, dans les pays où il y a peu de deux roues le nombre de victimes causés par des accidents de la route, est moins important.

80 % des victimes d’accident de deux roues sont des jeunes.

Lorsqu’une victime d’accident reste invalide aucun système de prise en charge n’existe.

Si la famille n’a pas les moyens d’assurer les coûts élevés des services :

     - soit elle s’endette à vie,

     - soit le handicapé est livré à lui-même, sans espoir de voir dans l’avenir sa situation s’améliorer.


 

Au Burkina Faso un fauteuil roulant neuf coûte environ 1 000 000 francs CFA soit 1 500 euros. Le revenu moyen d’une famille est d’environ 45 000 francs CFA soit 70 euros environ.

A notre niveau nous n’avons pas la possibilité :

     - d’inverser la courbe des accidents,

     - d’influencer les conducteurs d’automobile afin qu’ils modifient leurs comportements (vitesse excessive en zone urbaine et abus d’alcool sont les causes principales des accidents avec les deux roues).

     - d’intervenir auprès des gouvernements afin qu’ils engagent une vraie politique de sécurité routière.


 

A notre niveau nous avons la possibilité d’améliorer la qualité de vie de plusieurs dizaines de jeunes présentant plusieurs traumatismes liés à la route en acheminant sur place :
 

     - un nombre important de fauteuils roulants

     - du matériel divers (béquilles, déambulateurs, cannes etc…)

     - un véhicule de grande capacité aménagé pour le transport des handicapés.

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LE PROJET

 

Acheminer à destination de Bobo Dioulasso (Burkina Faso), par voie maritime, un mini car de 17 places qui est offert à une association prenant en charge des jeunes accidentés de la route.

 

Avant le départ : ce mini car de 17 places est réaménagé en 7 places. La place ainsi libérée permet le transport de 14 fauteuils roulants, de nombreuses paires de béquilles et matériels pour handicapés, des dons divers en fonction des demandes.

 

A l’arrivée au Burkina Faso : ce véhicule, équipé d’une rampe d’accès pour les fauteuils ainsi que de glissières permettant de fixer ceux-ci à l’intérieur sera en mesure de transporter en plus du chauffeur 7 personnes assises et 4 personnes en fauteuil.

 

Ce moyen de transport ainsi préparé doit permettre à l’association destinataire de transporter et sortir les malades dans de bonnes conditions et à moindre coût.

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EN 2004 PLUSIEURS ASSOCIATIONS ET ENTREPRISES SE MOBILISENT

 

S.O.S. Enfants du Monde (pour la partie technique du projet et l’acheminement du véhicule et du matériel).

 

EMMAÜS Dordogne (pour les dons de fauteuils roulants et matériels pour handicapés).

 

Les cars MAGNE de ST Vincent de Connezac 24190 NEUVIC (pour le don du minibus 17 places).

 

L’Assurance Mutuelle des Motards (pour la couverture du véhicule et des personnes sur le trajet Périgueux/Bobo-Dioulasso).

 

Dans un 1er temps

Les cars Magne de St Vincent de Connezac offrent à titre gratuit un minibus de 17 places en excellent état.

 

Démontage des sièges pour le ramener à 7 places.

 

Chargé de fauteuils et de matériel pour handicapés il est acheminé de Périgueux au Havre par voie routière puis jusqu’à Cotonou par voie maritime puis jusqu’à sa destination finale Bobo Dioulasso par voie routière.

 

Dans un 2ème temps

A son arrivée, le véhicule est réceptionné par plusieurs membres de l’association SOS Enfants du Monde.

 

Le véhicule est réaménagé par une entreprise locale afin de permettre le transport en toute sécurité de 3 ou 4 fauteuils roulants (aménagement d’une rampe d’accès – création de points d’ancrage pour les fauteuils).

 

L’association utilise le véhicule pour les déplacements de ses membres présents au Burkina.

Ils organisent entre autres une visite de contrôle du chantier de l’école en construction de Dissiné, projet en cours de réalisation de l’association.

La remise officielle du véhicule et des matériels qu’il contient a lieu à la Mairie de BOBO DIOULASSO, en présence de Monsieur le Maire, du Président de la Croix Rouge locale, des autorités administratives et judiciaires ainsi que des Présidents d’associations d’handicapés.

PHOTO Article l'Express du Faso.JPEG
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